Restaurer les mangroves, c’est restaurer la solidarité entre les communautés !
Posted on junio, 14 2018
Au total, 267.418 propagules ont été planté dans les régions Melaky et Menabe.
« Venez nombreux replanter ! » Tel était le message que les villageois des deltas de Manambolo Tsiribihina ont écouté se répéter sur les ondes des radios locales entre janvier et avril.C’était la voix des présidents des communautés locales qui ont appelé leurs citoyens à rejoindre les efforts de la campagne 2018 de restauration de mangroves.
Et le message est bien passé, car près de 1.500 personnes ont répondu au rendez-vous pendant la campagne qui s’est finie au mois de mai. Au total, 267.418 jeunes pousses ont été planté dans les régions Melaky et Menabe.
Avec près de 36.000 jeunes plants de mangroves mis en terre, le village d’Andapotaly détient le record de la restauration 2018 !
Zezely Andriarimalala est le président de FIVOI, le réseau des neuf organisations communautaires du delta de Tsiribihina. Selon lui, « restaurer les mangroves contribue aussi à restaurer la solidarité entre les villages et les communautés ». Il cite cet exemple édifiant : « Quand le village d’Andapotaly a lancé la restauration dans sa zone, des communautés venant des villages alentours les ont rejoints spontanément. Avec les villages de Mavohatoky et Antanandahy, les communautés ont planté leurs 36.000 plants de mangroves. Tous ensemble, ils ont ensuite planté près de 27.000 jeunes pousses à Mavohatoky les jours d’après ».
« Nos forêts de mangroves sont la raison pour laquelle des touristes viennent voir notre village » explique Justin Rakotomanahira, pêcheur de la communauté de Kivalo. Justin et ses voisins ont réussi à planter pas moins de 17.500 propagules. « Nos mangroves abritent des oiseaux, des lémuriens et des poissons ; c’est logique que nous travaillons dur pour les multiplier », selon lui.
« Nous produisons un miel de très bonne qualité. Et c’est du miel de mangroves ! voilà une raison parmi tant d’autres qui nous motive dans la restauration » affirme Saïd Jacquit, président des communautés de Kaday.
Pour les communautés du delta de Tsiribihina, le message est clair : seules, elles réussissent bien, mais ensemble elles peuvent accomplir plus !