La nature dicte le ton

Posted on July, 28 2015

Le vent souffle, la mer, les poissons et les récifs coralliens se reposent des pirogues qui se hissent avec les vagues, des battements des pagaies, des filets, des harpons, qui les dérangent jour et nuit. Les pêcheurs respectent la nature et sont tous à la maison ce jour.
by Israel Bionyi Nyoh

Le vent souffle, la mer, les poissons et les récifs coralliens se reposent des pirogues qui se hissent avec les vagues, des battements des pagaies, des filets, des harpons, qui les dérangent jour et nuit. Les pêcheurs respectent la nature et sont tous à la maison ce jour.  

   
Les gros nuages au-dessus de Beheloke dans la nuit 
© WWF Madagascar / Marlies Volckaert

En dépit du fait que la journée internationale de L’environnement soit organisée par l’Homme, la nature la reconnait et nous ont communiqué un message pendant que nous préparions cette journée à  Beheloke avec les résidents. Une forte communication à travers le vent, la pluie, de grands nuages avec des températures qui oscillent entre le froid, le chaud et l’humide et du vent, transportant le sable. La nature nous a laissé un message dans notre maison de volontaires : une partie de notre toit a été enlevée par le vent.

Pour la population de Beheloke, la nature les a bénis en lui donnant la pluie. Le site est aride, avec  moins de 600 mm3 de pluie par an, la pluie est donc une très grande bénédiction pour les ressortissant. Eux, qui croyaient que les dieux étaient fâchés parce qu’ils ne respectent plus certaines coutumes.

Les maisons mal construites dans le village, petites huttes au bord de la mer, abritent chacune entre 5 and 11 personnes.  L’on pense que les villageois ont vécu de la même façon depuis des centaines d’années. «Les gens jouent de la musique, c’est la fête chaque jour, on mange aujourd’hui et on oublie demain », se disent les habitants de Beheloke. 


Les pêcheurs qui rentrent avec rien dans leurs pirogues 
© WWF Madagascar / Israel Bionyi Nyoh 

 « Ils savent que la mer est leur ressource et qu’elle peut toujours les nourrir. Ce que certains oublient, c’est que quand ils surexploitent la mer, les générations futures n’auront rien pour faire la fête et s’amuser comme ils le font au jour le jour, » explique Gregg Smith, un bénévole de WWF « Notre travail ici est très important. On porte les t-shirts avec le slogan Arovy ny riake (Protégez la mer), et ce qu’on encourage les gens de Beheloke à faire, pour assurer qu’ils auront un futur épanoui ».

Plusieurs pêcheurs, malgré les risques qu’ils prennent en haute mer avec leurs pirogues, n’arrivent plus à vivre de la pêche : parfois ils rentrent sans un poisson. Ces hommes, autrefois les grands héros à chaque retour de la mer avec des centaines de kilos de poissons, cherchent maintenant des activités alternatives pour générer plus de revenus, afin de nourrir leurs familles et envoyer leurs enfants à l’école. A côté de cette activité, on travaille pour s’assurer qu’à la fin de notre mission à Beheloka, les habitants aient un meilleur niveau de vie, via la station de désalinisation mise en place par WWF, ses partenaires et la communauté locale.

« Nous organisons des campagnes de sensibilisation face à quelques mauvaises habitudes comme la défécation à l’air libre qui polluent les plages et tout le village ; nous sensibilisons aussi sur le  lavage des mains. Les cours de langues française et anglais vont nous aider à développer l’écotourisme qui pourrait amener beaucoup de touristes et réduire le nombre de personnes qui sont dépendant des ressources marines, » révèle Aina, un autre membre de notre groupe de bénévoles.

Avec l’énergie de notre jeunesse, nous nous préparons à donner un nouveau rythme de Beheloke. Une rythme fondé sur des comportements écologiquement responsables qui respectent la nature pour le bien de Beheloke et de ses habitants.
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