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Zones Pilotes

Lever du soleil au port commercial, Sfax, Tunisie.
La région du Grand Sfax
La ville de Sfax, à environ 300 km au sud de la capitale Tunis, représente le deuxième grand pôle d’activités économiques de la Tunisie avec une population d’environ 500 000 habitants.
La concentration des activités sur le littoral de la ville, en particulier dans sa partie sud, l’insuffisance des mesures et des outils de protection de l’environnement, et l’utilisation inadéquate de l’espace, ont contribué de manière significative à la dégradation de la qualité de la vie et de l’environnement.

Pour répondre à ces difficultés, les orientations définies dans le schéma directeur d’aménagement du Grand Sfax donnent à l’aménagement et la valorisation du littoral une place de choix.

Les travaux de dépollution et de réhabilitation des côtes nord de la ville ont démarré et l’aménagement du littoral est déjà programmé dans le cadre du projet Taparura, qui vise à améliorer la qualité de vie et de l’environnement dans la ville. Le littoral sud, qui s’étend du port de commerce jusqu’à Thyna, doit faire face à des difficultés considérables mais présente aussi des potentialités naturelles et culturelles importantes.

La Stratégie de Développement du Grand Sfax (2002-2005), élaborée par la commune de Sfax et les six communes avoisinantes, avec la collaboration de MedCités, s’appuie sur l’approche participative. Elle repose sur quatre axes stratégiques de développement, incluant un aménagement urbain qui privilégie le développement littoral et plus particulièrement la valorisation de sa partie sud.

La stratégie de gestion intégrée de la zone côtière sud du Grand Sfax, en partenariat avec MedCités et avec le soutien de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral, a pour objectif de gérer les espaces littoraux, de suivre les opérations d’aménagement, de veiller à leur conformité avec les règles et les normes qui régissent ces espaces et de les mettre en cohérence avec les autres projets et programmes développés sur le littoral.
Pots utilisés pour pêcher les pieuvres au port de Sidi Youssef, Kerkennah, Tunisie. 
© WWF-MEDITERRANEAN / E. PARKER
Pots utilisés pour pêcher les pieuvres au port de Sidi Youssef, Kerkennah, Tunisie.
© WWF-MEDITERRANEAN / E. PARKER

Activité de pêche près d'une côte rocheuse, Sidi Mechreg, Tunisie. rel= © WWF-MEDITERRANEAN / E. PARKER

La région de Kroumirie et Mogods
La région de Kroumirie et Mogods présente une biodiversité remarquable. Elle a été classée zone sensible par l’Agence National de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), faisant suite à un décret présidentiel (N° 98-2092 du 28 octobre 1998). Au plan international, elle a en outre été identifiée par le WWF comme “hotspot”, c’est-à-dire une zone où la biodiversité doit être préservée d’urgence.
Le littoral de la région de Kroumirie et Mogods est exceptionnel par la quantité et la diversité des habitats qu’il offre : des systèmes dunaires quasi intacts, des forêts étendues, des lacs d'eau douce et un relief sous-marin très accidenté avec des prairies de posidonies bien préservées.

Le niveau de vie d’une grande partie de la population locale est relativement bas. Les opportunités d'emploi sont limitées, ce qui favorise l'exode vers les villes et une utilisation peu rationnelle des ressources naturelles qui sont ainsi soumises à des pressions, telles que le surpâturage, entraînant des dégradations sérieuses des terres.

Depuis quelques années, le développement touristique engendre également des pressions sur la biodiversité. Ces dégradations sont très localisées et la plus grande partie de la zone en question jouit encore d'un excellent état naturel.
Project SMAP III Tunisie
© Project SMAP III Tunisie © WWF-MEDITERRANEAN