Deux sites pour la restauration forestière
Il a été choisi de focaliser les activités de restauration active et passive des forêts dégradées à l’aide d’essence autochtones sur deux sites du paysage de Fandriana-Marolambo :
• La zone de coupure d’Ambalapaiso au nord-est du paysage, pour trois raisons :
- La présence d’une coupure importante dans le corridor. Ces défrichements sont essentiellement dus à l’exploitation illicite pour le bois d’œuvre, la réalisation de production illégales (tabac, rhum, marijuana) et la forte pratique de la culture sur brûlis.
- La nécessité de lutter contre la fragmentation pour préserver la continuité écologique du corridor.
- L’absence de projet sur cette zone pourtant incluse dans le paysage, en raison des difficultés d’accès et de l’insuffisance de moyens.
• La zone de fragmentation d’Ankarinoro au sud-ouest du paysage, pour deux raisons :
- Une fragmentation très importante des forêts due à la pratique de la culture sur brûlis et à la plantation de canne à sucre pour la production de rhum local.
- L’absence de projet sur cette zone pourtant incluse dans le paysage, en raison de l’insuffisance de moyens.

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"La restauration passive est lente et démarre avec des espèces pionnières qui ne sont pas forcément celles dont ont besoin les communautés. C’est pourquoi il est crucial de faire de la restauration active en parallèle.
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Rivo Rasolofomanana, socio-organisateur du WWF à Fandriana Marolombo
Le projet soutient cinq communes du paysage dans la mise en place de pépinières destinées à produire des arbres à croissance rapide comme le Kininina (Eucalyptus sp) et le Ravintsara (Cinamumum camphora). Ces essences exotiques à croissance rapide permettront d’approvisionner les populations en bois d’énergie. Les sites de plantation seront proches des communes afin de raccourcir les déplacements.

Active ou passive

© Site de restauration forestière active à Fandriana © Air France / Nicolas Petteau
Il y a deux types de restauration forestière:
La restauration active se fait par la mise en place de pépinières communautaires pour la production de plants autochtones qui sont choisis en fonction de l’utilisation que peuvent en faire les communautés locales (bois de construction, par exemple) ainsi que de la nécessité de repeupler des essences menacées de disparition. À Fandriana, environ 1’500 hectares sont alloués à la restauration active.
Pour sa part, la restauration passive concerne 12'000 hectares. Elle consiste à isoler des sites dégradés et les laisser se régénérer naturellement, sans intervention humaine.