
Christophe Ramanantsoa a déjà passé 14 ans au WWF. Formé à l’école de faune du Cameroun, le socio-organisateur de la région Betaolana a toujours voulu oeuvrer pour la protection de la nature.
« C’était mon désir depuis l’enfance, » explique-t-il. « Quand j’étais encore un petit garçon, j’aimais jouer à faire le cri de Babakoto, l’indri. Mon père disait que ce lémur est comme un être humain ! Cet amour des animaux et de leurs habitats, de la nature en général, j’ai toujours voulu le mettre au service de la population. »
Bien communiquer
Il considère d’ailleurs la communication avec les communautés locales comme l’un des défis majeurs à relever dans son travail. Les rencontres fortuites avec les esprits de la forêt pourraient en être un autre. « Lors d’un inventaire forestier, notre équipe a dû passer dans la zone sacrée de Anesika, » raconte-t-il. « Nous nous sommes aussitôt perdus et avons dû passer la nuit au pied d’un arbre. »
Le socio-organisateur, âgé de 48 ans et père de trois enfants, apprécie la vision à long terme du projet et son interaction étroite avec les besoins humains, à commencer par l’amélioration des conditions de vie de la population.
...
"Lors d’un inventaire forestier, notre équipe a dû passer dans la zone sacrée de Anesika. Nous nous sommes aussitôt perdus."
Christophe Ramanantsoa

Après avoir été secrétaire chargé de la production dans la société Edil Mad à Diego Suarez puis chef du volet Conservation et Recherche à l’ANGAP (Association nationale pour la gestion des aires protégées, devenue Madagascar National Parks), Fidimanana, 48 ans, a rejoint le WWF en 2007.
Passionné par les sciences naturelles à l’école, il voulait devenir chef de projet ou directeur de sa propre entreprise. C’est la carrure internationale du WWF qui l’a motivé à postuler comme socio-organisateur à Bealanana.
Travail astreignant
« C’est un travail astreignant où il faut accepter de laisser sa famille de côté pendant plusieurs jours parfois plusieurs semaines car nous allons dans des zones reculées, » explique-t-il. « Mais c’est une mission très valorisante parce que nous travaillons autant pour la protection de la nature que pour le développement socio-économique de la région. »Fidimanana espère que le PHCF pourra être pérennisé car selon lui, c’est un programme qui va servir de modèle à de nombreux projets en cours ou à venir.
...
"Il faut accepter de laisser sa famille de côté pendant plusieurs jours parfois plusieurs semaines car nous allons dans des zones reculées
"
Fidimanana