
Âgé de 38 ans, Appolinaire Razafimahatratra, chef du projet sur le site de Fandriana Marolambo, a toujours été proche de la nature.
Enfant, c’est lui qui allait chercher le bois mort en forêt pour fournir la maison en énergie.
Et chemin faisant, il lui arrivait parfois de trouver du miel et de s’en gaver. Une fois, cependant, les abeilles se sont rebellées et Apollinaire a eu le visage lardé de piqûres au point d’être momentanément défiguré.
À l’école, il a un penchant pour les sciences naturelles. L’enseignant à qui il demande d’où proviennent les forêts de l’île lui répond que « ce sont nos ancêtres qui les ont plantées ».
L’anecdote le marquera. Il veut lui-même devenir enseignant car « c’était le métier le mieux connu, » dit-il.
Ingénieur forestier
Mais c’est bel et bien en tant qu’ingénieur forestier qu’il entre au WWF en 2000. Il s’y sent à l’aise, aime aller en forêt pour discuter et négocier avec les communautés locales même si ce n’est pas toujours facile de présenter à ces dernières les exigences du WWF en matière de protection de la nature.
Convaincu que même de petites avancées couplées aux efforts de chacun peuvent faire évoluer chaque problème vers une issue positive, il pense que le programme holistique de conservation des forêts à Madagascar joue précisément dans ce registre.
« Les actions menées sont basées sur la recherche du compromis pour des solutions durables, le développement de techniques alternatives, l’élaborations d’une vision commune, autant d’atouts lorsque l’on est dans une logique locale, » conclut-il.