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Transfert de gestion des ressources naturelles aux communautés locales

Un groupe de personnes porte des produits forestiers dans le corridor de Betaolana (région d’Andapa). Le transfert de la gestion des ressources naturelles aux communautés locales pour freiner la déforestation est l’un des objectifs du projet.
  • Des milliers de familles concernées sur plus de 205 000 hectares
  • Mise en place de pratiques agricoles alternatives et durables, par exemple allongement des périodes de rotation des cultures, jachères, agroforesterie
  • Revenus supplémentaires pour les communautés locales et amélioration de leurs conditions de vie
Processus:
  1. Sensibilisation et éducation des paysans vivant à proximité des forêts identifiées pour les transferts de gestion des ressources naturelles (TGRN) sur l’importance environnementale, sociale et économique de ceux-ci;
  2. Inventaires et zonages des forêts où ces transferts doivent être réalisés;
  3. Etablissement des plans d’aménagement des forêts où ces transferts doivent être réalisés;
  4. Engagement de toutes les procédures pour les délimitations et officialiser l’existence des TGRN;
  5. Réalisation et mise en oeuvre du plan d’aménagement et de gestion des TGRN;
  6. Appui (technique, organisationnel, légal) aux communautés au moment de la mise en place du plan de gestion;
  7. Participation à des évènements régionaux, nationaux et internationaux sur les TGRN;
  8. Développement et test des outils pour le suivi et l’évaluation des TGRN.
Des petits paysans travaillent sur une parcelle récemment conquise aux dépens de la forêt ... 
© WWF / Martin HARVEY
Des petits paysans travaillent sur une parcelle récemment conquise aux dépens de la forêt tropicale. Les cultures sur brûlis sont l’une des principales menaces pour les forêts malgaches.
© WWF / Martin HARVEY
Pratiques agricoles durables et rémunératrices
Des pratiques agricoles alternatives aux cultures sur brûlis ont été identifiées pour chaque site. Elles peuvent être catégorisées en quatre grands groupes.
1. Les pratiques génératrices de revenus
Elles permettent aux villageois de percevoir des ressources financières additionnelles, améliorant ainsi leur situation socio-économique, et les rendant moins dépendants des produits forestiers pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Parmi ces pratiques figurent l’apiculture, l’aviculture, la pisciculture, la culture de rente comme les plants de girofliers, caféiers, litchi, poivre, vanille.

2. Les pratiques de diversification des cultures
Elles permettent d'obtenir une balance nutritionnelle plus appropriée, notamment entre deux périodes de récolte, et incluent les cultures maraichères, l’arboriculture fruitière, l’amélioration des systèmes de pêche, etc. 

3. Les pratiques qui augmentent le rendement des cultures
Ce sont des techniques comme le système de riziculture intensive (SRI)/ système de riziculture amélioré (SRA). Elles permettent d’augmenter substantiellement les rendements agricoles (jusqu’à trois fois par rapport aux pratiques traditionnelles) et ainsi de réduire les besoins en superficies additionnelles de terrains pour produire la même quantité de nourriture.

4. Les pratiques qui utilisent mieux les ressources
La promotion et la diffusion de foyers améliorés est un exemple de ces pratiques. Le bois reste quasiment la seule source d’énergie domestique utilisée en milieu rural. Comme il n’est pas très réaliste d’espérer l’adoption d’une énergie alternative dans un futur proche, il est indispensable de l’utiliser de manière plus rationnelle et plus durable.

À ces quatre groupes d’activités, il faut ajouter la construction d’infrastructures hydro-agricoles (petits barrages et systèmes d'irrigation) pour aménager des terrains jusqu'à présent non valorisés. Le but est ici d’augmenter la superficie des terrains de culture et de réduire ainsi indirectement le risque de conversion des terres forestières en terres agricoles.

Sites

  • Zone d’Andapa: corridors de Betaolana et de Tsaratanana et site de Ranomena.
  • Zone d’Ivohibe: communes d’Ivongo et Maropaika.
  • Zone de Fandriana-Marolombo: 11 sites.
  • Zone de Fort-Dauphin
  • Zone de forêt épineuse: complexe Ambatoabo-Behara-Tranomaro-Ifotaky, Sud-Ouest Ifotaky.


Vidéo: autres projets du WWF à Andapa

Une version plus longue de cette vidéo se trouve ici

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Lorque les communautés locales peuvent gérer elles-mêmes leurs ressources naturelles, elles tendent à mieux les protéger et à les utiliser plus durablement. Ce qui accroît leurs revenus et leur assure de meilleures conditions d'existence.


Nanie Ratsifandrihamanana, directrice de la conservation, WWF Madagascar.