Classification de l’occupation des sols en début de programme
L’objectif est d’analyser des images à très haute résolution fournies par l’initiative Planet-Action de Spot Image afin d’estimer précisément la répartition des superficies de terres agricoles, sols nus, infrastructures, etc., mais surtout des différents types de forêts (denses, claires, secondaires, exotiques) concernées par le PHCF. Les forêts représentent en effet des habitats dans lesquels se concentrent les plus grandes quantités de carbone.

La biomasse aérienne des forêts (qu’il s’agisse des troncs, des branches ou des feuilles) constitue le plus important réservoir de carbone au sein des forêts. C’est donc logiquement sur ce point que nous avons choisi de mobiliser le plus de moyens et de compétences. Deux étapes complémentaires sont nécessaires dans la méthode très pointue qui a été retenue :
• Première estimation par la technologie LiDAR (Light Detection and Ranging)Les partenaires sont : Observatoire Aéroporté Carnegie – Institut Carnegie - Université de Stanford
L’objectif est ici de fournir à 50cm près la hauteur de la canopée (sommet des arbres) et de déterminer le sous-étage des divers types de forêts concernées par le PHCF.
• Développement de modèles allométriques adaptés aux forêts malgaches
Les partenaires sont :
1. Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)
2. ESSA-Forêts (Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques)
L’objectif est de relier mathématiquement les données « hauteur » fournies par le LiDAR aux données « diamètres » des espèces présentes sur le terrain. En intégrant également la densité (car tous les arbres ne contiennent pas les mêmes quantités de carbone), et en conduisant un nombre limité d’inventaires sur le terrain, on aboutit au final à une évaluation fine de la biomasse aérienne.

Les partenaires sont :
1. IRD (Institut de Recherche pour le Développement) - UMR Eco & Sols2. LRI (Laboratoire des Radio-Isotopes) - Université d’Antananarivo
3. ESSA- Forêts (Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques)
L’objectif est ici d’évaluer par spectrométrie la quantité de carbone du sol et de la litière.
Devant l’intérêt suscité par ces travaux initialement limités au site de Fort-Dauphin, l’analyse a finalement été étendue au site d’Andapa/Bealanana.

Cette étape cruciale permet de prédire ce qui se serait passé en l'absence du programme PHCF. Plusieurs étapes ont été nécessaires à cette analyse :
Etude de la déforestation historique via l'analyse d'images satellite
Plusieurs méthodes et outils différents ont été testés :
Par l'institut Carnegie via le logiciel CLASlite
Par Infoterra via le logiciel Overland
En interne, via les logiciels libres Grass, Qgis, R et Google Earth (ci-dessous)
Déforestation 2000-2005 (jaune) et 2005-2010 (rouge) - Site de Fort-Dauphin (Taolagnaro)
Pour une navigation interactive, visitez le PHCF Lab'
Analyses socio-économiques
Elles sont destinées à bien appréhender les facteurs locaux qui conduisent à la déforestation et à identifier par conséquent les variables les plus pertinentes à intégrer dans les modèles de déforestation. Ainsi, enquêtes individuelles et collectives, séances de cartographie participative ont été mises en œuvre.
Modélisation de la déforestation
Avec l'appui décisif du CIRAD, cette étape consiste en une prédiction mathématique à 10 et 20 ans de la déforestation et des émissions de CO2 correspondantes. Pour chacun des sites d'intervention du PHCF, un modèle spécifique a été élaboré après analyse des multiples variables impactant l'intensité et la localisation de la déforestation. Un article scientifique est paru sur le sujet.
Modélisation de la déforestation et des émissions associées pour le site d'Ivohibe-Vondrozo.

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